Dimanche 29 septembre
Ume sort de la salle de bains pour me laisser me préparer. Je réfléchis à comment je pourrais réunir les deux personnes. Bien que je ne suis pas experte en la matière, je veux que Tiffany ait une chance de rencontrer à nouveau Eriol et qui c’est, ils finiront peut-être ensemble par la suite. Après la douche, je pars en direction de ma chambre afin de trouver une tenue où je serais à l’aise pour ranger les créations de Tiff. Je me vêtis d’un jogging rouge et noir et noue mes cheveux en une queue haute. Avant de rejoindre Tiffany, je prends rapidement un en-cas dans la cuisine. Ume s'y trouve déjà.
« Tiens Sakura ! J’ai noté sur le papier le numéro de Stéphanie ainsi que le mien.
~ Merci. Tu sais ce que fait Stéphanie aujourd’hui ?
~ Elle doit sûrement être avec Yohan, si tu vois ce que je veux dire… Ah ils ne s’ennuient pas ! »
Tiens, son côté spécial refait surface.
« Tu en fais une tête Sakura, ne me dis pas que tu ne l’as jamais fait.
~ Heu si mais bon ce n’est pas comme si j’aime débattre là-dessus.
~ Alors c’était comment ?
~ C’était comment ?
~ Ta première fois.
~ Raté !
~ Oui, moi aussi. Puis j’ai rencontré Manzo. On a attendu avant de le faire et je ne pensais pas que cela allait aussi bien se passer. Et toi ?
~ Pour t’avouer, je n’ai aimé aucun de mes rapports.
~ Ah, Tiffany me disait que tu étais sortie avec Eichi. Non, c’est vrai ? En deux ans tu n’as pas aimé une seule fois ?
~ Si l’on ne s’écoute pas dès le début, si l'on y va alors qu’au fond, on sait que l’on n’est pas prête, je ne pense pas que cela peut-être différent par la suite.
~ Les partouzes peuvent aider. Je plaisante, allez ! j’y vais. Les fleurs n’attendent pas. Ne m’attendez pas ce soir ! je dors chez Manzo. On se verra lundi soir. Bisous à Tiffany de ma part ! Bye »
Oui, spéciale mais sympa. Ume vient de sortir de l’appartement. Bon maintenant que j'ai le numéro, il faut que je pense à un bon plan. Tiff ne verra pas d’un bon œil si elle sait que la rencontre vient de moi. Elle risque de se braquer face à lui. Je suis certaine que son nom à un lien avec mon salon…, je peux me renseigner sur lui… Bon, il vaut mieux que j'y aille sinon elle va se poser des questions. Je rentre dans la chambre quand je remarque qu’il y a un bazar monstre. La plupart des créations sont éparpillées au sol et sur le lit. Je n’ose imaginer dans quel état est son dressing. Je tente tant bien que mal d’accéder de l’autre côté de la chambre.
« Ah Saki ! Je sais, ne me dis rien, il y a du bordel.
~ Tu as refait le pays oui !
~ Bien on a beaucoup de boulot devant nous. Alors ce que je te propose, c’est que tu réessayes mes créations…
~ Tu plaisantes là Tiff ? C’est une blague ?
~ Écoute-moi avant de perdre ton sang-froid. Il faut qu’on le fasse, et ceci de façon amusante. Donc, tu essayes mes créations que je puisse déterminer celles où je mettrai en avant le jour de l’ouverture.
~ Il n'y a rien d’amusant à essayer une soixantaine de créations un dimanche de pluie. Et comment tu as pu mettre tout ça dans quatre valises ?
~ Allez pour moi ! Tu avais …
~ Promis ! Oui, je sais, je vais tenir ma parole. »
Cela m’apprendra à lui promettre des choses sans vraiment penser à toutes les conséquences. On se met donc à assembler, essayer, nettoyer, repasser, remettre sous pli, classer, ranger et étiqueter. Il n’est pas loin de dix-huit heures quand passe la dernière création. Une fois fini, je m’affale sur le lit.
« Et tu dis que le reste va arriver dans la semaine ?
~ Oui, maman me les a envoyés. Ils arriveront sûrement par camion, dit-elle en s’asseyant à mes côtés.
~ Ce qu'il veut dire des allers et retours sans cesse.
~ Il faudra que l’on recommence. N’oublie pas que mardi, on a rendez-vous avec le professionnel.
~ Comment je pourrais oublier ? Tu me le rappelles chaque minute.
~ Bien ! C’est moi qui cuisine ce soir ! s’exclame-t-elle.
~ Ah !, cela tombe bien car je meurs de fatigue. Demain, je vais visiter l’établissement et il ne faut pas que j’oublie le salon de coiffure mercredi.
~ Il faudra que l’on instaure un planning des ménages, des courses, etc.
~ Oui. Je vais descendre à l’accueil. J’ai oublié de demander à Ume comment marche la Wi-fi. Du coup, je vais demander au concierge.
~ Pendant ce temps-là, je vais en profiter pour prendre une bonne douche et je vais en profiter pour essayer mon nouveau… »
Et ça y 'est, c’est reparti pour un tour. Tous les jours il faut qu’elle me fasse son monologue. Je m’éclipse discrètement sans qu’elle s’aperçoive de mon départ. Je sors de l’appartement quand je croise la voisine d’en face. Autant bien s’entendre avec ses voisins.
« Bonjour, dis-je poliment à ma voisine.
~ Qu’est-ce qui vous permet de m’adresser la parole ?
~ Heu, eh bien je voulais juste dire bonjour à notre voisine d’en face », lui répondis-je, surprise par le ton employé de la jeune fille.
Elle est bizarre cette fille, et puis sa façon de me scruter de haut en bas, tout en se demandant si je ne viens pas d’une autre planète m’agace légèrement. Elle a l’air d’une fille assez aisée. Habillée d’une belle robe bleue, elle devait sûrement se rendre à une grande soirée entre riches.
« Vous vous êtes perdue ? me dit-elle.
~ Je vous demande pardon ? doublement surprise.
~ Vous n’avez pas l’air d’être dans vos basquets. Vous êtes sûrement nouvelle ici. Peu de gens se permettraient de sortir en jogging. Votre tenue laisse un peu à désirer, je dois dire. Enfin, un moment d’égarement sans doute... Et votre coiffure … on ne sait pas …
~ Ne vous regarde absolument en rien. Si vous n’êtes pas capable de répondre à un simple bonjour d’une voisine, c’est que vous êtes encore plus égarée que moi, lui répondis-je en m’éloignant.
~ Qui c’était Lina ? demande sa copine.
~ Oh ! une fille qui s’est perdue dans le quartier. Tu viens ! Je n’ai pas envie d’être en retard à la soirée mondaine de la société Li. Je vais pouvoir me rapprocher encore plus de Shaolan, dit-elle avec un grand sourire.
~ Il n’a pas l’air de vouloir de toi…
~ Il ne le sait pas encore, mais il sera ma prochaine grande relation. D’ailleurs appartenir à la famille Li intéresse mon père. Pour pouvoir mettre toutes mes chances de mon côté, je vais tout faire pour bien m’entendre avec sa mère.
~ Si tu le dis, dit-elle en renfermant la porte. Mais je pense que tu devrais un peu descendre de ton nuage.
~ Naoko ! Je te ferais rappeler que lui et moi l’avons fait et que cela prouve qu’il me désire un minimum.
~ Oui, bah il n’avait pas les idées claires et surtout avec la popularité qu’il a, on pourrait dire qu’il ne veut pas de grande relation. Surtout avec des femmes qui se rendent malades en espérant avoir une minime relation avec lui…
~ Ces femmes sans importance ! On est du même monde, lui est moi. On peut se comprendre. »
Je suis en face de la porte du concierge et toque à la porte. Un monsieur d’une cinquantaine d’années vint m’ouvrir. On peux entendre de la musique. Il doit sûrement organiser une fête.
« Bonjour monsieur, excusez-moi, je suis nouvelle ici et je viens vous voir, car je ne sais pas comment obtenir la wi-fi.
~ Bonjour … ?
~ Sakura !
~ Bonjour Sakura. Appelez-moi Yue. Oui, c’est normal, car je dois vous donner le numéro de série. Le voilà et ne faites pas attention à la musique, je suis avec plusieurs amis.
~ Merci Yue. Bonne soirée à vous »
Une fois revenu dans l’appartement, je range le papier dans le tiroir de ma table de nuit. Je regarde l’heure quand je me dis que c’est sûrement le bon moment pour appeler Stéphanie. Tiffany dans son bain, elle ne s’apercevra de rien.
📱📲Appel sur le portable de Stéphanie
o Allo ! Allo !
o Stéphanie ?
o Oui, qui est à l’appareil ?
o C’est Sakura ! L’amie de Tiffany
o Ah Sakura ! Il y a un souci avec l’appartement ?
o Non, voilà, je voulais te parler d’Eriol
o Eriol ?... Tu le connais ?
« Stéphanie, tu parles à qui ? », lui demande Eriol.
o Attends Stéphanie ! Surtout ne lui dis rien, je vais t’expliquer.
« Nan, c’est une erreur, elle parlait de l’école, ah ! je suis bête, tente-t-elle de rattraper tant bien que mal sa faute.
~ Oui, à d'autres… dit-il d’un air suspicieux. Bon, je te laisse, je vais finir de me préparer. Ne tarde pas trop, il faut que l’on accueille les invités.
~ Oui, j’arrive, part devant. Elle attendit qu’Eriol parte de la pièce pour me répondre. »
o Oui, alors qu’est-ce que tu veux savoir ? Tu veux sortir avec lui ? Je te préviens, il n’est pas dans son assiette côté cœur.
o Hein ? Non, voilà, je voulais surtout savoir s’il y avait un lien entre le salon « Dimons di Hiiragizawa » et lui.
o Ah tu parles du salon de sa mère !
o C’est sa mère qui tient ce salon ?
o Oui, depuis plusieurs années. Elle en a un peu partout en Chine. Mais elle exerce dans ce salon-ci. Par contre, tu veux bien que l’on en parle une autre fois ? On a une soirée mondaine ce soir et il ne faut surtout pas que je sois en retard. Regarde la chaîne numéro six, tu verras le début.
o Oui, bien sûr, excuse-moi, on va regarder ça.
o Ce n’est pas grave, je te rappelle pour que l’on se fixe un temps pour en parler. Je ne te savais pas intéresser par Eriol. Bisous, bonne soirée !
o Hein quoi ! Nan ce n’est pas du tout ça !
Trop tard, Stéphanie a déjà raccroché. Quelle idiote je suis ! J’aurai dû parler de tiff dès le début. Je sens que cela va se retourner contre moi cette affaire. Si ce n’est déjà pas fait. J'ai tendance à toujours avoir la poisse pour ce genre de chose. Je lui enverrai un message demain pour rectifier l’erreur. Je me dirige vers le salon pour allumer la télévision. Je zappe d’abord plusieurs fois les chaînes et comme toujours il n’y a rien d’intéressant. On va au moins mettre la chaîne en question pour voir de quoi Stéphanie parlait. L’émission avant l’information annonce la soirée mondaine de la société Li. On peut voir de nombreuses personnes influentes. La soirée se déroule chez les Li. Ils montrent l’extérieur de la maison qui est décoré du palier de la porte en passant par le parc et ce jusqu'au grand parking qui est déjà bien rempli. Tous arrivaient soit en limousine ou en 4X4 noirs, blanc. Tout à l'opposé de mon monde. À l’extérieur, non loin de ceux qui arrivent, un journaliste se mit à interroger une femme. Elle se tient bien droite avec une extrême élégance.
🖥 TV : Bonjour Mme Li, ce soir, annonce une autre rentrée de la société Li. En vue des résultats élevés de votre entreprise, quelles seront les principales nouveautés et si oui qu'elles sont t'ils?
🖥🎤 Oui, nous pensons constamment à évoluer. Nous allons créer une nouvelle ligne cosmétique pour les jeunes adultes entre 19 et 25 ans. Je ne vous dévoile pas le nom. Ce sera un nouveau projet pour cette rentrée. Il nous faudra trouver de nouveaux visages pour représenter la gamme. D’ailleurs, la société organisera un casting pour cela. Je vous invite à chercher plus d’informations sur notre site web. Et aussi…
« Ma mère a été invitée à cette soirée, mais n’a pas pu y aller, dit Tiffany en entrant dans le salon pour ensuite se diriger vers la cuisine. Elle peut voir la télévision de là où elle est. Apparemment c’est toujours impressionnant de voir chaque année le nombre de personnalités qui peut y avoir. On ne peut y aller que sur invitation et même là on doit passer par un contrôle des billets.
~ C’est vraiment un autre monde, comment vous faites pour ne pas perdre la tête ?
~ Pour moi qui suis née là-dedans, j’aurais pu prendre la grosse tête si de caractère, je n’avais pas eu des valeurs morales. Et puis m’éloigner de cette bulle m’a permis de respirer, d’exister par moi-même. Je pense que pour ceux qui par la suite deviennent aisés, ça doit être aussi compliqués. Est-ce que les personnes autour de toi ne sont pas là finalement que pour ton argent ? Il ne faut pas non plus tomber dans la paranoïa. Seulement être plus vigilant.
~ Je vois ce que tu veux dire. En tout cas, je me sentirais mal à l’aise dans ces soirées où je n’aurais pas ma place.
~ Ce n’est pas tant ton portefeuille qui fait ta place mais ta personnalité. Du moment que tu restes honnête envers toi-même je ne vois pas pourquoi tu serais mal à l’aise lors de ses soirées. »
🖥🎤 : Mon fils ne va pas tarder à faire son discours. Je vous invite à l’écouter. Quant à moi, je me retire pour annoncer la bienvenue à nos invités.
🖥TV: Vous l’avez bien compris, la société Li tient à se développer davantage. Nous filmerons l’arrivée de plusieurs collaborateurs et nous terminerons sur le discours du jeune leader de la famille Li ainsi que le PDG de la société qui je vous rappelle à seulement 24 ans. Il fêtera ses 25 ans l’été prochain.
« Quoi ! j’étais en train de m'étouffer tout en pensant à l'âge de ce garçon.
~ Tu sais, c’est le cousin de Stéphanie.
~ Elle travaille dans cette société ? Mais c’est quoi cette manie chez eux d’avoir de hautes responsabilités si jeunes.
~ Oh, tu sais comme tu dis, c’est un monde à part. Tiens, il le montre à la télévision ! Il plaît toujours aux femmes.
~ …
~ Saki ?
~ ... …
~ Oh ! qu’est-ce que tu as ?
~ Encore un mec qui joue de son physique », dis-je en soupirant.
Durant le discours, j’observe la manière de parler du jeune Li. Il faut l'avouer que c'est un très beau jeune homme. Il a le même air que sa mère, sûrement un style à adopter. Il a l'air assez froid. Il ne vaut mieux pas avoir des ennuis avec lui. C’est en entamant mon assiette que j’aperçois Tiffany avec la bouche grande ouverte et la cuillère prête à mettre en bouche.
« Dès l’entrée, tu veux gober des mouches ?
~ C’est lui !
~ Qui cela lui ?
~ Eriol !
~ Qui ?
~ Le mec à gauche du PDG, c’est Eriol ! Oh mon dieu.
~ Tu n’as plus qu’à aller le voir, lui dis-je avec un grand sourire tout en me remémorant la faute que j'avais commise en appelant Stéphanie.
~ Non, mais ça ne va pas !
~ Franchement Tiffany. Depuis que tu l'as rencontré en Angleterre, tu ne veux plus sortir avec aucun autre garçon.
~ Tu plaisantes et Rémi ?
~ Oui, enfin je te rappelle que tu étais bourrée à ce moment-là. Et puis pour être sorti avec lui qu’un soir, on ne peut pas dire que c’était la grande aventure.
~ Je ne vois pas tout par Eriol ! Il n’est pas le centre de mon univers ! »
Non, mais elle plaisante, elle a toujours trouvé un prétexte pour ne pas sortir avec le garçon. Et Eriol par ci et Eriol par là. Sauf depuis trois mois je ne l’entends plus du tout parler de lui.
« Et si le dernier mail qu’il t’a envoyé, c’était pour venir te voir ?
~ Bah cela, je ne pourrai jamais le savoir.
~ Pourquoi tu dis cela ?
~ Parce que comme j'étais "légèrement bourré", je ne me souviens pas du tout de ce que j'avais lu. Et puis il a dû me zapper. Ce serait sûrement une erreur de lui reparler.
~ Mais qu’est-ce que cela peut faire. Et qu’en sais-tu. Mais quoi comment ça tu ne veux pas aller lui parler ?
~ Il me trouve juste sympa, et puis tu sais après trois mois, il a dû en rencontrer d'autres filles et trouver celle-là qu'il lui faut.
~ Mais cela ne t’empêche pas d’aller le voir. Et puis ce n'est pas le genre d'Eriol d'après ce que dit Yohan.
~ C’est fini et ce depuis trois mois. Il a tourné la page. Et puis je te le dis pour lui j’étais une amie rien de plus ! », s'emporte tiff.
Cela ne lui ressemble pas de s'emporter comme cela. Il faut que je me renseigne à ce niveau-là. C’est très différent de Tiffany, mais cela me rappelle à mes 16 ans. J'ais correspondu avec un mec sur Internet. Très gentil, beau par rapport à la photo qu’il m'avait montrée. Ce n’est qu’un an plus tard que je l'ais grillé avec la webcam. Non seulement il ne correspondait pas à la photo, mais en plus on aurait dit un pervers. Erreur de jeunesse comme on dit sauf que je pense que l’on peut se faire avoir à tout âge si l'on n’a pas déjà vécu l’expérience. Le tout est de faire que, par la suite, tu ne te retrouves plus dans cette situation-là. Cela ne m'a pas empêché par la suite de rencontrer des garçons bien. Galère, ça c'est sûr ! Encore une fois je m’emballais trop vite. Enchaînant gaffe sur gaffe. Plus maladroit que moi en amour, je ne pense pas que cela puisse exister.
« Bien, tu verras bien ! Tu as des chances de le croiser par ici en tout cas.
~ Oh, tu sais, ce n’est pas parce que l’on vit dans la même ville que l’on peut se rencontrer de nouveau.
~ Oui,… enfin moi je suis trop fatiguée, je vais aller me coucher.
~ Hein ! Mais il est dix heures. Tu abuses Saki !
~ Je te rappelle que j’ai passé l’après-midi à essayer « toutes » tes créations et que j’aimerais bien être en forme pour demain.
~ Ah oui tu visites ton établissement, c’est vrai.
~ Oui.
~ N’oublie pas que demain après-midi, on visite mon local.
~ Non, je n’oublierai pas et puis je reviens manger pour le midi. »
Les invités de la grande soirée étaient tous attablés. On avait disposé les tables de sorte à laisser un grand espace au milieu pour que les convives puissent danser. Il y avait quinze tables en tout regroupant chacun vingt personnes. Le personnel de Shaolan dont Stéphanie, Eriol, la secrétaire de Shaolan et les différents cadres étaient installées sur deux tables près de la scène qui avaient été mises en place dans l’après-midi. Stéphanie avait pu inviter son petit ami Yohan. Il se tenait d’ailleurs à sa gauche.
« Ça va ? Tu ne te sens pas trop mal à l’aise ? demande Stéphanie à son petit ami.
~ Eh bien, ce n’est pas la première fois que j’assiste à vos rassemblements, mais à chaque fois on peut dire que c’est impressionnant. Je suis content d’être présent et d'être avec toi. Et même si nous avons fréquenté le même établissement, les soirées comme celles-ci sont extrêmement rares pour moi.
~ Ne t’inquiète surtout pas pour cette année, on a décidé d'en faire moins. Shaolan a quand même tenu à faire la soirée mondaine de la rentrée pour faire plaisir à sa mère. Enfin,… il n’avait pas vraiment le choix… Tu aurais vu le regard qu’elle lui a fait quand il a voulu lui parler de faire les choses autrement.
~ Cela, je veux bien le croire, on parle de Mme Li quand même.
~ Oui,… oh ! cette chanson !
~ À cet instant, je sais tout de suite ce que tu vas me demander…
~ Jeune homme extrêmement séduisant qui je pense danse comme un dieu ! Cela vous dirait de m’accorder cette danse ? dit-elle d’un ton humoristique.
~ Ah toi ! tu ne perds pas le nord.
~ Allez !
~ Bon allait vener mademoiselle. »
Pendant que Stéphanie et Yohan ainsi que d’autres convives dansent, Shaolan et Eriol parlent avec le reste des cadres.
« Il faudra que l’on organise une réunion. Je veux l’avis de tout le monde pour ce projet-là. Bien que l’on ait le temps pour le lancer, le dossier doit être bouclé dans deux semaines.
~ Mr Li, comment on fera pour les castings ? demande l’un des cadres.
~ Pour cela, je donne le soin à Stéphanie de s’en charger. Elle est très forte pour le conseil en image. Vous pourriez voir cela avec elle. Je me chargerai de contacter plusieurs fournisseurs et partenaires pour le lancement.
~ Shaolan, tu pars aux États-Unis la semaine d’après, déclare Eriol. Tu ne pourras pas tout gérer et rendre le bilan en deux semaines.
~ J’aurai quelques contacts là-bas et puis j’ai pas mal avancé sur ce projet. Le bilan est presque terminé. Il me manque quelques signatures pour clore le dossier. Bien, maintenant, arrêtons de parler travail, car sinon je vais saturer.
~ Heu Mr Li… demande un jeune apprenti de l'entreprise.
~ Oui ?
~ Il y a une fille qui vous regarde, enfin… qui vous dévore le mot serait plus correct depuis tout à l’heure.
~ Tu veux dire une fille blonde aux yeux bleus, rouge à lèvres plus rouge tu meurs qui sourit toujours bêtement et on ne sait pas pourquoi ?
~ Heu oui.
~ Elle ne va pas te lâcher, dit Eriol.
~ Ne faites pas attention à elle ! »
Du côté des filles, Naoko tentait tant bien que mal de calmer Lina.
« Oh, franchement, imagine-moi femme de Shaolan Li !
~ Mais oui cela fait la centième fois que tu me le dis !
~ Écoute Naoko, je te dis, c'est le début de quelque chose de magnifique, dit-elle en s'extasiant.
~ Si tu le dis,… mais sa mère n'a pas dit qu'il n’y aura jamais de fiançailles entre vous deux ?
~ C'est que sa mère ne sait pas que l'on ne peut rien me refuser.
~ Heu on parle de Mme Li quand même.
~ Mon père fera le nécessaire pour que je fasse partie de cette famille. C'est juste une question de temps
~ Et de raison surtout…
~ Tu verras bien!
~ En tout cas ne vient pas pleurer une nouvelle fois dans mes bras.
~ Ne t'inquiète pas pour cela, cette fois-ci moi aussi je ferais les choses autrement. »
Naoko ne sait plus quoi faire, son amie a vraiment perdu la raison. Enfin, si jamais cela finis mal, elle ne pourra s'en prendre qu'à elle-même. Lina est issue d'une famille très aisée. Une fille très gâtée par-dessus le marché. Elle obtient toujours ce qu'elle convoite. Malheureusement pour elle l'objet de ses désirs ne veut pas d'elle. Contrairement à Lina, Naoko en pinçait plutôt pour un autre. Teijo lui plaisait assez bien. Son air assez fou et clown de service lui fait du bien. Ils ont déjà eu l'occasion de se parler. Mais elle voyait bien qu'il ne l'avait pas trop remarqué.
« Mme Li
~ Mr Rika
~ Je voudrais m'entretenir avec vous.
~ Je suppose que c'est au sujet de votre fille Lina.
~ Vous êtes bien perspicace, voyez-vous, ma fille aurait un penchant pour votre fils.
~ Oui, et qui ne l'avait pas remarqué, dit-elle en soupirant.
~ Ma fille a du mal à cacher ses émotions, je pense qu'il est temps pour elle de changer d'horizon.
~ Que voulez-vous dire ?
~ Je pense qu'il serait bien d'engager ma fille dans l'entreprise.
~ Et à quel poste la verrez-vous ?
~ Eh bien, votre nouveau projet à l'air fort intéressant, je la verrai bien représentante de l'image de votre nouvelle ligne.
~ Je crains que ce ne soit pas possible … mon fils tient à faire un casting. Cette place pourra être destinée à tout le monde. Inutile de vous dire que mon fils désapprouvera cette idée.
~ Alors un autre poste.
~ Mon fils n'apprécie pas beaucoup Lina, je vais quand même m'entretenir avec lui.
~ Avec tout le respect que l'on vous doit, j'espère que ma fille intégrera cette société. Sinon, je me devrais être dans le droit de retirer mes actions. Bien que minime, je pense que pour une rentrée cela donnerait un mauvais point de départ pour vous.
~ Je vous ai dit que j'allais en parler à mon fils. Et éviter de me parler de chose comme si je les ignorais. Vous savez à qui vous vous adressez ?
~ Je vous prie de m'excuser… bien je me retire, je sais que vous allez trouver un très bon poste pour ma fille. Je vous souhaite une agréable soirée. »
La soirée battée à son comble. Le repas fut félicité par l’ensemble des invités. Certains finissaient la soirée sur la piste. Il n’était pas loin de trois heures du matin quand la salle fut enfin vide. Shaolan et Eriol restèrent dormir dans la demeure principale.